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Cercopithecus mona : Espèce Quasi Menacée à l’Ouest Cameroun, Traditionnellement Appelée “KO’O” ou “KA’A”

L’Organisation Camerounaise pour le Développement Durable (OCDD) attire l’attention sur la situation préoccupante du Cercopithecus mona, communément appelé “ko’o” ou “KA’A” en Afrique centrale, classé comme quasi menacé par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Avec une population estimée à environ 250 000 individus dans l’ouest du Cameroun, cette espèce emblématique de la biodiversité camerounaise est confrontée à de multiples menaces, notamment la perte d’habitat, la chasse et le commerce illégal.

Face à cette situation alarmante, l’OCDD s’engage activement dans la conservation du Cercopithecus mona à travers notre projet Raphia : Le Bambou Africain. Ce projet vise à promouvoir la gestion durable des forêts de bambous, un habitat essentiel pour le cercopithecus mona, tout en améliorant les conditions de vie des communautés locales riveraines.

Le Cercopithecus mona : un acteur clé de l’écosystème

Le Cercopithecus mona joue un rôle crucial dans l’équilibre des forêts tropicales d’Afrique centrale. En dispersant les graines des arbres fruitiers dont il se nourrit, ce primate contribue à la régénération de la savane arborée et à la préservation de la biodiversité. De plus, sa présence attire les touristes et génère des revenus pour les communautés locales, favorisant ainsi le développement économique durable.

Menaces majeures et actions de conservation

La perte d’habitat due à la déforestation pour l’agriculture, l’exploitation forestière et l’extraction minière est la principale menace pesant sur le Cercopithecus mona. La chasse pour la viande de brousse et le commerce illégal d’animaux de compagnie constituent également des dangers importants. Enfin, le cercopithecus mona est particulièrement vulnérable aux maladies infectieuses transmises par l’homme.

Pour lutter contre ces menaces, l’OCDD met en œuvre plusieurs actions de conservation dans le cadre du projet Raphia : Le Bambou Africain. Le projet travaille en collaboration avec les communautés locales pour établir des zones protégées et promouvoir des pratiques agricoles durables qui préservent les forêts de bambous. Des programmes de sensibilisation sont également menés pour informer les populations locales de l’importance de la conservation du cercopithecus mona et de son habitat.

Outils de diagnostic scientifiques pour le suivi du Cercopithecus mona

L’OCDD utilise une variété d’outils de diagnostic scientifiques pour suivre les populations de Cercopithecus mona et évaluer l’efficacité des actions de conservation. Ces outils incluent :

  • Recensement par observation directe: Des équipes d’observateurs expérimentés patrouillent dans les forêts à la recherche de cercopithecus mona et enregistrent leurs observations.
  • Piégeage photographique: Des caméras piégées sont installées dans des endroits fréquentés par les cercopithecus mona pour capturer des images et identifier les individus.
  • Analyse génétique: Des échantillons d’ADN sont collectés à partir de fèces, de poils ou d’autres traces laissées par les cercopithecus mona pour analyser leur diversité génétique et suivre les mouvements des populations.
  • Télédétection: Des images satellites sont utilisées pour identifier et cartographier les habitats du cercopithecus mona et suivre les changements d’occupation des sols.
  • Technologies de Suivi GPS: Les colliers GPS permettent de suivre les déplacements et les comportements des singes mona en temps réel. Ces données sont cruciales pour comprendre les besoins en habitat et identifier les zones prioritaires à protéger.
  • Caméras de Surveillance et Pièges Photographiques: Les caméras de surveillance et les pièges photographiques permettent d’observer les singes mona dans leur habitat naturel sans perturbation. Elles sont utilisées pour estimer les populations et surveiller les comportements sociaux.
  • Analyses Génétiques: Les échantillons biologiques, tels que les poils et les matières fécales, sont collectés pour des analyses génétiques. Cela aide à identifier les individus, comprendre les relations de parenté et surveiller la diversité génétique.
  • Surveillance par Drones:Les drones équipés de caméras haute résolution et de capteurs infrarouges sont une technologie émergente pour la surveillance des populations de singes mona. Ils peuvent couvrir de vastes zones et fournir des données précises sur la distribution des singes.
  • intelligence Artificielle et Big Data: L’analyse des données collectées par GPS, caméras et drones peut être améliorée par l’intelligence artificielle (IA) et le big data. Ces technologies peuvent identifier des tendances, prédire les déplacements et les besoins en habitat, et aider à prendre des décisions de conservation basées sur des données solides.

Ces outils scientifiques permettent à l’OCDD de mieux comprendre la dynamique des populations de Cercopithecus mona, d’identifier les menaces les plus importantes et de cibler les actions de conservation de manière plus efficace.

Perspectives d’avenir pour le suivi des espèces quasi menacées

L’OCDD envisage d’étendre ses efforts de suivi et de conservation à d’autres espèces quasi menacées au Cameroun, en s’appuyant sur les outils scientifiques et l’expertise développés dans le cadre du projet Raphia : Le Bambou Africain. Cela permettra de mieux comprendre les statuts de conservation de ces espèces et de mettre en place des actions de conservation ciblées pour assurer leur survie à long terme.

Un appel à l’action collective

La protection du Cercopithecus mona et d’autres espèces quasi menacées au Cameroun est un défi qui ne peut être relevé qu’à travers une action collective. L’OCDD appelle tous les acteurs concernés, gouvernements, organisations non gouvernementales, communautés locales et individus, à s’engager dans la conservation de cette biodivers

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