Au Cameroun la quasi-totalité des unités administratives départementales porte les noms des cours d’eau, ce qui démontre à suffisance que l’eau ne manque pas. Toutefois, on ne peut pas en dire de même de la disponibilité en eau potable qui demeure un véritable enjeu. Le problème à résoudre est de procéder à l’aménagement des sources afin que l’eau, qui sort de terre, ne soit pas contaminée par des vecteurs (éléments) extérieurs.
Le problème de l’eau potable devient ainsi une préoccupation majeure pour l’humanité. Elle a suscité plusieurs réflexions au niveau des instances multilatérales. C’est pourquoi, l’Organisation des Nations Unies (ONU) retient l’objectif n°6 des ODD qui fait de l’accès à l’eau potable, aux services de l’assainissement et d’hygiène, un droit humain. Faut-il le noter, l’ODD n°6 concerne particulièrement le Cameroun qui ne dispose pas des systèmes de traitement des eaux usées efficaces.
Malgré cette volonté des Nations Unies à améliorer la qualité de la vie de près de 40% de la population mondiale de façon efficiente, on note au quotidien une part importante des populations qui consomment de l’eau contaminée. Ce qui indique une question d’inégalités d’accès à l’eau potable à travers le monde A cela, il faut ajouter la pollution des cours d’eau par les activités humaines et l’impact des changements climatiques. Ceci étant, qualité et viabilité de l’accès à l’eau d’un côté, accessibilité à des sanitaires de l’autre sont deux grands enjeux de cet ODD qui déterminent tout l’intérêt que porte l’Organisation Camerounaise Pour le Développement Durable (OCDD) à la problématique de l’eau et de l’assainissement.
Fort de ce que la question de l’accès universel et équitable à l’eau se pose principalement dans les pays pauvres pour les personnes victimes de l’une ou l’autre de ces inégalités qui la plupart de temps se recoupent, l’OCDD, depuis plus d’une décennie, avec ses partenaires, intervient sur ce problème avec une approche globale dans plusieurs localités de la région de l’ouest du Cameroun. Ses activités portent notamment sur la mobilisation communautaire afin de faire prendre conscience aux populations locales qui, selon sa vision, ont toutes les cartes en main pour assainir elles-mêmes leur milieu. Ensemble elles mettent au point un plan d’action communautaire réalisable en partie ou totalement par leurs propres moyens, comme construire des latrines en matériaux locaux, installer des dispositifs de lavage d’habits, de lave-main, des fosses à ordures.
Par ailleurs les artisans des zones bénéficiaires de ces actions : maçons, menuisiers, plombiers et charpentiers sont formés par les experts mobilisés par l’OCDD pour l’aménagement et l’entretien des sources. En fonction de leurs aptitudes, certains membres communautaires voient leurs capacités renforcées pour la gestion des sources et autres projets de développement.
A cet effet, il convient de relever que toutes ces actions démontrent la volonté de l’OCDD d’accompagner ses populations cibles dans leur lutte contre le stress hydrique qui se traduit au quotidien par l’insuffisance de l’eau en qualité et en quantité, ce qui en limite l’usage. Nonobstant tous ces efforts, une préoccupation majeure demeure : Comment contribuer efficacement à la réalisation de cet ODD au Cameroun dont le niveau de pauvreté des populations ne cesse de s’accroître ?