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CONTRIBUTION DE L’OCDD A LA PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE A TRAVERS LA PROMOTION DES PHYTO – MEDICAMENTS

Les objectifs de développement durable (odd) des Nations Unies admettent non seulement l’importance des maladies chroniques non transmissibles et de la malnutrition mais aussi et surtout considèrent l’accès au médicament comme un défi et enjeu majeur de santé publique dans le monde en général et en Afrique-Sub-saharienne en particulier. Cette région qui connaît une explosion démographique et une pauvreté accrue est actuellement confrontée à de graves risques pour la santé : taux élevé de mortalité maternelle et néonatale, la propagation des maladies infectieuses et non transmissibles.

Au cours des dernières décennies, certains indicateurs ont montré un accroissement de l’espérance de vie et la réduction de certaines causes majeures de la mortalité infantile et maternelle. Cependant, il convient de relever que pour atteindre l’objectif de moins de 70 décès d’ici 2030, il faudrait accroître des efforts pour des soins de santé qualifiés. Aussi, les technologies simples et efficaces sont – elles nécessaires pour améliorer l’accès aux médicaments qui constitue un maillon essentiel de santé publique, et pour les populations les plus vulnérables.

Dans l’optique d’accompagner les populations camerounaises à tirer avantage de la richesse de son biotope en termes de plantes et de micro-organismes, pour diminuer leurs coûts de soins de santé, l’Organisation Camerounaise Pour le Développement Durable (OCDD) en collaboration avec ses partenaires, promeut des recherches sur certaines espèces de plantes utilisées en médecine traditionnelle. Etant donné que depuis des milliers d’années, les plantes médicinales sont consommées de génération en génération pour se faire soigner dans le monde, très souvent du fait de leur accessibilité, leur efficacité et leur coût bas malgré les risques inhérents à leur toxicité.

En vue de contribuer à la préservation et à la valorisation de cette biodiversité, les recherches scientifiques soutenues par l’OCDD dont une est en cours d’aboutissement, montrent la capacité de résilience de certaines espèces de plantes, grâce à une intense activité métabolique liée à leurs environnements, face à de multiples agressions d’insectes et de micro -organismes pathogènes. Elles développent par conséquent les formes de résistances via la biosynthèse des diverses substances pour pallier à ces agressions. Ces substances encore appelées métabolites secondaires (molécules) sont notamment utilisées par l’Homme pour le traitement de nombreuses maladies.

Bien que ces plantes soient utilisées pour les soins, elles peuvent également présenter des inconvénients. En effet, plusieurs études réalisées sur les traitements traditionnels à base de plantes indiquent des problèmes de dosage et de toxicité. De plus, on assiste encore à l’apparition de nouveaux agents pathogènes et à leurs mutations successives liées en partie à la mauvaise utilisation de certains antibiotiques. D’autre part, l’absence des centres de santé dans les zones rurales rend encore plus difficile l’éradication de certaines maladies.

Ce constat établi, l’OCDD à travers ses actions envisage de contribuer à l’optimisation de la pharmacopée traditionnelle car les remèdes à base de plantes sont fréquemment utilisés par les populations cibles pour leurs soins. Pour limiter les risques liés à cette pratique parfois dangereuse et concourir à sa manière aux soins de santé de qualité et à moindre coût, le projet de thèse de doctorat de l’un de ses membres, en cours de finalisation, vise de manière globale à améliorer la qualité de certains phyto-médicaments et à établir des normes pour ces plantes médicinales largement consommées au Cameroun. Ces plantes sont pour l’essentiel celles régulièrement utilisées pour lutter contre l’anémie et améliorer l’entretien des femmes enceintes. Ce travail dont l’intérêt reste fondamental pour l’amélioration de la qualité de vie des populations, contribuera à mieux protéger celles-ci contre les risques liés aux médicaments traditionnels, ceci à travers des formations qui visent à détecter, évaluer et prévenir certains problèmes propres aux médicaments traditionnels. Grâce à ce travail scientifique de référence, l’ensemble de la communauté nationale bénéficiera d’une bonne information et d’une éducation en matière de médicaments. Ce qui traduit ainsi la synergie entre les acteurs de la santé via une approche interdisciplinaire impliquant les professionnels de la santé, les organisations de la société civile (osc) autant que les communautés locales.

Ceci étant, l’OCDD, de par son soutien multiforme à cette recherche, participe activement à l’amélioration globale de la santé maternelle et infantile et s’inscrit ainsi véritablement dans le cap fixé par l’objectif 3 qui stipule : permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.

Au-delà de ces bonnes intentions et au regard des turbulences graves couplées à une pauvreté endémique qui sévissent à travers le monde, la conjugaison des efforts et la solidarité internationale ne pourraient-elles pas constituer une véritable amorce de solution à cette préoccupation ?

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